Last days in Crete

Les toutes dernières photos du voyage de l'été dernier... Après Héraklion et Knossos, on avait donc décidé de louer un logement à Réthymnon pour ce qui restait des vacances. Même s'il y a un indéniable côté "station balnéaire" à Réthymnon, le centre-ville historique, lui, conserve un charme bien plus authentique. Entre la forteresse vénitienne, les traces de présence turque avec les minarets, le port vénitien, il y a pas mal de choses à voir ! Et puis, même en pleine saison touristique, j'ai trouvé l'ambiance relativement tranquille. Bon, les restos du port sont envahis de touristes, c'est un fait. Mais il n'est pas si compliqué de trouver d'autres options et il s'avère très agréable de flâner dans ces petites rues étroites et abritées du soleil.


 Réthymnon

 En bas de notre hôtel à Réthymnon


Après avoir exploré Réthymnon et profité de notre hôtel (oui bah, ça fatigue de voyager autant, hein, donc on a eu besoin d'une demi-journée off !), on a loué une voiture pour aller jeter un oeil plus au Sud. A ce niveau de l'île, il y a environ une qurantaine de kilomètres entre les deux côtes, ce qui reste donc très faisable sur une journée. On est parti assez tôt et on a très vite été frappé et enchanté par les paysages qu'on traversait, extrêmement variés et, pour certains d'entre eux, assez spectaculaires : montagnes rocheuses, gorges plus ou moins étroites et impressionnantes à franchir en voiture,...

Il faut tout de même savoir une chose : ce n'est pas bien indiqué et les routes ne sont pas toujours évidentes ! On était à la recherche d'une plage qui nous avait été chaudement recommandée : la plage des palmiers, Preveli. C'est magnifique, on dirait un paysage des Caraïbes, nous avait-on dit. On a un peu galéré à la trouver, cette fameuse plage ! On s'est retrouvé à un moment dans un village totalement improbable, avec des rues tellement étroites que je me suis demandée combien de rétroviseurs j'allais perdre en route. Tout ça pour nous retrouver devant un chemin de terre... interdit sauf aux 4x4 ! Bon, on avait une petite voiture de location pas franchement du type 4x4, on a donc préféré ne pas tenter le coup. En plus, évidemment, je le disais dans le post précédent : les distances ne sont pas les mêmes en Crète que dans les autres îles... et les dimensions des paysages non plus ! Ça faisait donc un p'tit moment qu'on ne voyait plus la mer, ce qui ne nous a pas aidés à nous orienter, il faut l'admettre. De guerre lasse, on finit par s'arrêter prendre un de ces fameux cafés fredo et par demander au serveur des indications. Deux options, nous informe-t-il, dont l'une inclut des escaliers descendant jusqu'à la plage. Le problème, a-t-il très sérieusement ajouté, c'est qu'il faut les remonter... et qu'il y a 400 ou 500 marches. Bon... C'est pas grave, on n'est pas pressé, me suis-je dit. Mais sinon, l'autre option, c'est de prendre la route qui part là, juste derrière le café, reprend le serveur. Ah boooon... Ah mais alors, super, on va pas s'emm... avec les 500 marches !

Eh ouais... Effectivement, on a esquivé les 500 marches. On était content parce qu'il faisait un peu chaud, quand même. Par contre, moi, je me suis fait le Paris-Dakar ! C'est pas totalement impraticable, hein. C'est juste qu'on n'était pas prévenu ! On s'engage donc, joyeux et confiants, dans la "route"... Alors, ouais, déjà, la route, c'est des cailloux. Mais de type petits-cailloux-vicieux-car-suffisamment-gros-pour-faire-mal-aux-pneux-et-au-parebrise. Donc c'est pas vraiment possible de foncer. Tant mieux, cela dit... Parce qu'au bout d'un moment, la "route" laisse derrière elle la campagne pour s'avancer dans les montagnes. Ça devient de plus en plus sinueux. Et puis y'a des jolis ravins sur un des côtés aussi. Alors, de nouveau, tout ça, c'est pas très grave, ça se fait. Ça paraît juste trèèèès long ! Surtout quand tu croises une voiture à un endroit où il n'y a pas des masses d'espace, que tu es du côté du ravin, et que l'autre en face, en plein milieu de la route, n'a visiblement pas l'intention de se pousser et gesticule de façon un brin agressive parce qu'après tout, tu n'es qu'une femme, tu ne sais forcément pas conduire et tu vas nécessairement être intimidée par cette chorégraphie façon All Blacks au volant. Oui, d'accord... D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse : en France, on n'arrête pas de dire que les Italiens conduisent n'importe comment... Eh bah, je sais pas, mais les Grecs, comme vous l'aurez compris, c'est pas trop ça non plus ! Fin de la parenthèse.

 Hacia el Sur...


Somme toute, et en sachant maintenant qu'on n'est pas mort au fin d'un ravin, c'était plutôt rigolo... et surtout, ça valait la peine ! C'est vrai que le paysage sur place est magnifique. En réalité, je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais impossible de nier que cette plage fait vraiment petit coin de paradis terrestre. Evidemment, il ne faut pas se faire d'illusions : en plein été, il ne faut pas s'attendre à une plage déserte ! Mais c'est vrai que c'est tellement inattendu, ce coin, qu'on a un peu tendance à l'oublier. L'eau cristalline borde une plage de sable fin, qui s'étend entre la mer et une espèce de lagon, au long duquel a poussé une véritable forêt de palmiers. Quand on en a eu assez de la plage, on a poussé pour une petite balade à l'intérieur de la forêt, qui s'étend jusqu'à assez loin entre les montagnes. Ça fait un peu sauvage, un peu tropical... Et c'est tout de même assez dépaysant !

Preveli "Palm" Beach


Après avoir refait notre Paris-Dakar dans l'autre sens, on a fini tranquillement la journée en se baladant dans les environs du monastère de Preveli pour admirer les vues et ces contrastes saisissants entre le bleu intense de la mer et le jaune de la végétation brûlée par un soleil de plomb. Un dernier arrêt et un dernier plongeon à Plakias...

Near Preveli Monastery

Plakias

Et c'était fini... La variabilité du temps ne cessera jamais de me surprendre ! Trois semaines, tout de même. Trois semaines, quatre arrêts : Athènes, Milos, Santorini, la Crète... Et l'impression que ça faisait à peine une semaine qu'on était arrivé ! Cela dit, je suis repartie de Crète avec la quasi certitude que j'y retournerai. Certainement pas en pleine saison. Et sans nul doute pour plus longtemps, tant il semble y avoir de choses à voir et découvrir. Un séjour aussi court ne pouvait que me laisser un peu sur ma faim. Mais du relativement peu de choses que j'en ai vu, je suis vraiment tombée sous le charme de cette île, belle et un peu mystérieuse...

Commentaires